A propos,
Le canard comme chacun sait, cancane.
Mais qu'en est-il du colibri ?
Et bien le colibri zinzinule !
C'est joli, non ?
La bécasse quant à elle, coucouanne,
La gélinotte glousse,
Le hibou hulule,
La palombe caracoule, coucourège ou jabote (comme le pigeon)
Le pinson frigotte,
Le rossignol rossignole (oui, oui !!),
Mais il peut tout aussi bien gringotter ou quiritter
(certes, qui peut-il bien irriter d'autres que les mauvais coucheurs ?)
La pintade, elle, cacabe.
Et l'alouette ?
Et bien, mesdames et messieurs, l'alouette turlute ne vous en déplaise !
Et il n'est pas le seul, car le pipit farlouse et le courlis aussi sont des turluteurs.
D'ailleurs, en plus d'être le cri de l'alouette, la turlute est une "manière (Québécoise) de chanter des syllabes assonantes, des onomatopées sur un air de violon". (petit Robert 2008). Monique Jutras, interprète de la chanson traditionnelle québécoise, nous éclaire ici sur les origines de la turlute. En fait, nous apprend-elle, à l'origine de l'origine, turluter pourrait bien signifier "imiter le son de la flûte". Hypothèse corroborée par le petit Robert (encore lui) qui nous dit que "turlututu" est un nom dialectal de la flûte. Ce qui n'est pas sans rapport avec le chant des oiseaux...
Rien à voir, à première vue avec "turlutte", engin de pêche , homonyme homophone mais non pas homographe.
Concernant la pratique érotique, les choses sont moins catégoriques. Certes le mot comprend deux "t" . Mais "turlututu" ayant désigné un jour une flûte, les autochtones ont ainsi nommé leur pénis de part la similitude de leur forme, (sans déroger à la mâle tradition de donner à la verge le nom de tout ce qui y ressemble de près ou de loin).
De turlututu à turlutte, il n'y a qu'un pas (de danse).
Ce qui peut mener à des discussions rigolotes :
L'homme
Entendez-vous ma chère et tendre, la turlute de l'alouette ? On dirait que le printemps revient! Quelle joie (et quel décolleté) ! Mon turlututu en est tout tendu ! S'il vous plaît, mon pipit farlouse d'amour, faites moi une petite turlutte....
La femme
Turlututu ! Cessez-donc de jouer du pipeau , et retournons écouter ces turlutes entraînantes.
Voici une petite turlute de Monique Jutras (qui m'a appris au passage que "turlut" peut désigner le vagin !) pour le plaisir ! La Turlute des Little-Delisle.
Et pour finir, une petite chanson de mes souliers sont rouges : Quand plus rien ne va
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