dimanche 30 janvier 2011

samedi 29 janvier 2011

Sur la plage de la Turballe, par un jour de grand vent

Je pense que ce concept porte un nom branché aujourd'hui, "Beach Art" ou quelque chose dans ce goût là.

Quand j'étais petite, on appelait ça des " Cités de l'Horreur"...

Maintenant que je sais que c'est de l'Art, je n'ai pas pu m'empêcher de prendre la dernière en photo. Vanité, quand tu nous tiens !

A l'époque ou on en faisait pleins, je voyais plutot ca comme un genre de meccano dans la nature, Elise (co-inventeuse des cités de l'horreur) en faisait peut-être un acte politique.

Dommage qu'on ne soit pas déjà connues, la photo vaudrait des millions de dollars (ben woui c'est comme ca l'art éphémère, on ne peut pas vendre l'oeuvre sinon ca sort de la catégorie et du coup ca se décote...alala le marché de l'art!)

Donc, question du jour :
-Qu'est-ce que l'art ?






Etant donné que cette question est insoluble (j'ai perdu tous mes amis à essayer d'y répondre), je propose des questions subsidiaires :
-Est-ce normal de trouver autant de déchets sur la plage ?
-Le beau et le laid sont ils nécessairement opposés ?
-Les artistes sont ils narcissiques ?
-A quoi servent donc ces petites cordelettes vertes qu'on trouve partout ?
-Pourquoi les gens marchent-ils avec autant de désinvolture sur ce qu'on a mis des heures à construire ?

Allez, hop je vais faire mon ménage*,
Bon remue-méninges amis liseurs !

(*Certes j'ai cédé à la tentation facile de raconter un truc personnel et inutile dans ce post, mais premièrement c'est un post vaniteux donc c'est pas grave, et deuxièmement je crois que personne ne lit ce blog.)

Moi !






Toi,
Ton look,
Ta belle petite gueule,
Le vide intersidéral de ton cerveau,
...
S'il te plait, n'en profite pas pour me téléphoner !

dimanche 9 janvier 2011

Lille sous la neige



La poésie

"La vraie poésie est un mélange chimique très particulier qui filtre l’expérience collective à travers l’expérience intime. La poésie requiert et offre des métaphores pour rendre la réalité plus supportable. Quand j’étais en prison, d’un point de vue poétique, je voyais mon bourreau comme un prisonnier, et je me sentais plus libre que lui parce que moi je n’étais privé que de liberté, mais pas de la capacité de reconnaître l’autre à l’intérieur de moi. Je n’ai pas changé d’avis. L’ennemi a de nombreux masques, nous avons des traits communs et, dans ces conditions humaines complexes, il peut arriver que les rôles s’échangent. Mais moi je ne veux pas habiter l’image que mon ennemi a choisie pour moi. Moi j’ai choisi le camp des perdants, je me sens comme un poète troyen, un de ceux à qui on a enlevé jusqu’au droit de transmettre sa propre défaite.

Mon rapport à la poésie s’est cependant modifié, au cours du temps. Certains Palestiniens qui vivent dans des conditions difficiles demandent au poète d’être le chroniqueur des événements tragiques qui se déroulent tous le jours en Palestine. Mais la langue poétique ne peut pas être celle d’un journal ou de la télévision, elle doit même rester en marge pour observer le monde, le filtrer à travers un détail. La poésie doit surprendre, étonner, parler d’un chat ou du désert avec les yeux d’un enfant qui en découvre la signification pour la première fois. Pour ces Palestiniens, j’aurais renoncé à mon code de résistance poétique. Pour moi, au contraire, ça a été une autre façon de développer le concept.

Je hais l’occupation, mais je ne peux pas le répéter tous les jours en poème ; de nombreux poèmes civils, enthousiastes et pleins de zèle, ne rendent pas service au Palestinien, parce qu’ils le réduisent à un slogan, ils le congèlent dans l’image que veut en donner l’ennemi, ils cachent son humanité la plus intime. Je pense, au contraire, que la poésie, à sa façon, a inventé une globalisation enfin sans hégémonie, parce qu’il n’existe pas de centre et de périphérie de la poésie, il n’existe ni nord ni sud, il n’y a pas de superpuissances et de petits pays. La poésie comme la musique, explose partout, comme les champignons."

Mahmoud Darwish

Interview réalisée par Geraldina Colotti

vendredi 7 janvier 2011

Phrase du jour...bonjour !

.Mark Twain a dit:

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors, ils l'ont fait "


A méditer... :0)
.

mercredi 5 janvier 2011

Pomme (partie 1)

Il était une fois, il y a très longtemps de cela, une princesse verte.

Cette princesse était assez exceptionnelle puisqu´elle était plus belle que Blanche-neige, plus adroite que la Belle aux bois dormants (ça n´est pas à elle que ce serait arrivé de se piquer avec un fuseau !), et avait les pieds plus petits que Cendrillon (ce qui n´est pas rien…). En plus, elle était bien plus drôle que la plupart des princesses. Cependant, elle était verte.


Le jour de sa naissance, le roi son père en voyant sa joli couleur de pelouse s`était écrié, désespéré : « Reine, ma femme ! Notre fille est verte !! »

La reine, prenant la chose moins au sérieux avait répliqué tendrement : « Sire, mon mari, j`avais remarqué » et ajouté : « N`est ce pas tout à fait charmant ? » Elle avait sourit en prenant sa fille dans ses bras, et avait déclaré : « On l`appellera Pomme, on aurait pu choisir Herbe, mais ça n`est pas très féminin, je préfère Pomme. » Le roi avait oublié un instant son inquiétude pour se concentrer sur la question du prénom et après quelques instants de réflexion avait adressé un large sourire à la Reine, et déclaré : « Oui, Pomme, c`est vraiment mignon ! » Il regarda sa fille et se mit à chantonner en hochant la tête d`un air attendri : «Pomme, Pomme, Pommette, ma petite Pomme-reinette à moi…» Puis il dit à la reine : « Je suis d`accord pour Pomme. J`avais pensé à Avocat mais Pomme est vraiment plus joli.» Il déposa un baiser sur le front de son épouse, et sortit de la pièce en se frottant

les mains et en chantonnant : « Pomme, pommette, pomme-rainette … »

Mais soudain il s’arrêta net, et fit demi-tour puis se précipita de nouveau dans la chambre en criant : « Reine, ma femme, le prénom ne change rien ! Notre fille est toujours verte ! » La reine leva les yeux au ciel en soupirant : «Sire, mon époux qu'est ce que ça peut bien faire ? » Le roi écarquilla les yeux, stupéfait, et…ne trouva rien à répondre. La reine reprit : « Regardez comme elle est jolie ! Son vert est vraiment éclatant ! Et ce sourire ! Et cette touffe de cheveux ! Et ces petites mains...»

Le roi et la reine restèrent longtemps à contempler leur enfant si jolie, tout attendris d`être parents, et finalement oublièrent à partir de ce jour qu'elle était verte.

La princesse Pomme grandit, grandit, grandit, jusqu'à ce qu'elle soit devenue une belle jeune fille. Bien sûr, elle savait qu'elle était verte ; on ne le lui avait pas caché. Mais cela ne lui posait vraiment pas de problèmes. Personne n`avait jamais rit de sa vertitude sauf peut-être au début, mais année après année, les gens du palais avaient prit l`habitude de sa couleur de peau. Ils étaient même plutôt fiers que leur princesse à eux soit si originale! Et peu à peu, tout le monde avait oublié qu`elle était verte. Les gens s`extasiaient sur cette jeune femme si jolie, si gentille, si drôle, et chacun l`aimait.

Un jour, voyant qu`elle était devenue une femme, le roi son père décida qu`il était temps de la marier. Il la fit monter dans un splendide carrosse conduit par huit chevaux et lui dit :« Va ma fille, parcourt le monde, et ramène nous un gentil mari»

Pomme embrassa son père, embrassa sa mère, et partit en quête du grand Amour.

Au premier palais qu`elle aperçu, elle se pencha par la fenêtre et demanda au cocher :

«Y`a-t-il un prince dans ce palais ?

Le cocher répondit : « Il y a un prince Charmant beau comme le jour.

_ Allons-y alors !» S`écria Pomme toute excitée.

A son entrée dans la ville, les trompettes sonnèrent, les drapeaux montèrent au ciel et les passants s`écartait en souriant pour la laisser passer. C`est que la princesse Pomme était légendaire pour sa beauté, sa bonté, et sa drôlerie ! Alors, tout le monde souhaitait qu`elle touche le cœur du prince.

Pourtant, lorsqu`elle sortit du carrosse dans la cour du palais, un grand sourire aux lèvres, il y eut un long silence stupéfait. Après quelques secondes, le roi, ne voulant pas briser les relations diplomatiques avec les parents de Pomme se racla la gorge, et déclara du ton le plus accueillant qu`il put : « Bienvenue, princesse Pomme. Nous ferez-vous le plaisir de souper avec nous ? »

Le souper fut insupportable. Personne ne parlait et Pomme s`ennuya terriblement. En fait, elle ne remarqua pas que tout le monde était gêné à cause de sa couleur de peau. Le prince était beau mais comme les autres, il gardait les yeux baissés et ne disait rien. Elle en conclu que ce royaume était très bizarre et le prince complètement stupide.

Elle repartit dès le lendemain, à la recherche d`un prince un peu plus bavard. Au premier palais qu`elle aperçu, elle se pencha par la fenêtre et demanda au cocher : « Y`a-t-il un prince dans ce palais ?

Le cocher répondit : « Il y a un prince Charmant beau comme le jour.

_Encore ?

_La plupart des princes Charmants sont beaux princesse. Répliqua le cocher.

« J`aimerai mieux qu`ils soient bavards… » Soupira Pomme. Elle ajouta pour elle-même : « Mais je ne devrai pas me plaindre, après tout, je n ai vu qu`un prince dans ma vie. On ne peut pas tomber sur le bon du premier coup! »

A son entrée dans la ville, les trompettes sonnèrent, les drapeaux montèrent au ciel et les passants s`écartait en souriant pour la laisser passer. C`est que la princesse Pomme était légendaire pour sa beauté, sa bonté, et sa drôlerie ! Alors, tout le monde souhaitait qu`elle touche le cœur du prince.

Pourtant, lorsqu`elle sortit du carrosse dans la cour du palais, un grand sourire aux lèvres, il y eut un silence stupéfait immédiatement suivit d`un éclat de rire général. Le roi ne voulant pas briser les relations diplomatiques avec les parents de Pomme, se racla la gorge, pouffa une dernière fois et déclara du ton le plus sérieux qu`il pu : « Bienvenue princesse Pomme, nous ferez vous le plaisir de vous joindre à nous pour souper ? » Le diner fut atroce. Tout le monde se cachait derrière sa serviette pour rire en douce, et Pomme qui était loin d’être stupide, avait bien remarqué que c’était d’elle qu’on riait. Même le PCBCLJ n’arrivait pas à articuler une phrase sans tordre sa bouche dans tous les sens pour s’empêcher de rire. Avant la fin du repas, Pomme n’y tenant plus, déclara être dans l’obligation de partir au plus vite, réussi même à ajouter qu’elle en était désolée, et sortit les larmes aux yeux du palais. Après que le carrosse se fut éloigné, elle pleura un peu, mais pas trop parce que quand même, pour une princesse ca ne se fait pas. Puis elle se pencha par la fenêtre et demanda au cocher : «Sais-tu pourquoi ces gens se sont moqués de moi?

_Non pas princesse, tu es plus jolie que la lune, plus gentille qu’une licorne, et beaucoup beaucoup plus intelligente que ce prince qui a rit de toi !» S’exclama t-il. La princesse rosit de plaisir, ce qui lui donnait l’air mûr, et répondit :

«Alors, c’est que je n’ai pas eu de chance.»

Au premier palais qu`elle aperçut, elle se pencha par la fenêtre et demanda au cocher :

«Y`a-t-il un prince dans ce palais ?

Le cocher répondit : « Il y a un prince Charmant beau comme le jour.

_Alors, ils s`appellent tous Charmant ? Demanda la princesse

_Oui, c’est assez répandu chez les princes. Répondit le cocher

_Et est-ce que toutes les princesses s`appellent Pomme aussi ?

_Non, je ne pense pas. Seulement les vertes il me semble.

_Ah bon… Fit-elle, songeuse.

A son entrée dans la ville, les trompettes sonnèrent, les drapeaux montèrent au ciel et les passants s`écartait en souriant pour la laisser passer. C`est que la princesse Pomme était légendaire pour sa beauté, sa bonté, et sa drôlerie ! Alors, tout le monde souhaitait qu`elle touche le cœur du prince.

Pourtant, lorsqu`elle sortit du carrosse dans la cour du palais, un grand sourire aux lèvres, il y eut un long silence stupéfait, suivit d`un éclat de rire général. Le roi, après avoir reprit son sérieux, déclara :

« Bonjour princesse Pomme. On m’avait dit que vous étiez drôle, et bien, on ne m’a pas trompé. Cette façon de se présenter est on ne peut plus originale. Mais vous pouvez ôter vôtre masque à présent, afin de nous faire l’honneur de souper avec nous.»

La princesse, interloquée, fronça les sourcils.

«Mais, mais…je n’ai PAS de masque!

_Alors est-ce du maquillage?

_Non, non, je n’ai pas de maquillage ! Que se passe-t-il ? J’ai un bouton ? Une pustule ? Je saigne ?

_Ma parole, vous vous moquez ! S’écria le roi. Vous êtes plus verte qu’un terrain de golf mademoiselle (et je suis poli) ! Et vous osez prétendre ne porter ni masque ni maquillage?!

Pomme, bouche bée de stupéfaction, sentit la colère monter en elle à mesure que ses cheveux se dressaient sur sa tête. Après quelques secondes, elle explosa :

«OUI JE SUIS VERTE, ET ELORS ???»

Le roi qui était devenu tout rouge hurla :

«PERSONNE N’EST VERT !! ALORS ARRETEZ DE VOUS MOQUEZ DE MOI ET PARTEZ SUR LE CHAMP ! »

Pomme sentant qu’elle allait se mettre à pleurer, remonta dans le carrosse les jambes toutes tremblantes.

Après qu`elle eut bien pleuré (parce que ca ne se fait pas, peut être, pour une princesse, mais d`habitude, les gens ne sont pas aussi méchants avec les princesses!), elle se pencha par la fenêtre et demanda au cocher entre deux renifflements :

« Est-ce que c`est vrai que personne n`est vert ? » Le cocher hésita un peu avant de répondre :

« Peut-être jolie princesse, que personne d`autre que toi n`est vert. Mais je n`ai pas voyagé assez pour pouvoir l`affirmer. »

La princesse resta songeuse de longues minutes, puis se pencha à nouveau par la fenêtre et dit au cocher :

« J`aimerai bien savoir quand même, si personne d`autre n`est vert. Veux-tu voyager avec moi pour le découvrir ?

_Mais princesse ! S`exclama le cocher, Nous somme en mission de cherchage de gentil mari pour toi ! Pas en mission d`étude de la vertitude universelle !

­_Oui peut-être, mais les princes n`ont pas du tout, maisalors pas DU TOUT l`air de gentils maris potentiels. Et moi je voudrais bien voyager un peu avant d`aller m`enterrer dans un palais à faire la cuisine et torcher des mômes ! Pour le gentil mari, j`ai le temps après tout! »

Le cocher était un peu embarrassé. Il se disait que le roi n`aimerait pas savoir sa fille courir les grands chemins en compagnie d`un petit cocher de rien du tout…

Il fit part de ses pensées à Pomme qui éclata de rire :

« Et moi, je ne suis pas sûre que ta maman serait contente de te voir courir les grands chemins en compagnie d`un phénomène de foire!! »

Le cocher répondit :

« Un phénomène tout court… » Mais il se tut parce qu`il ne voulait pas trop rougir devant la princesse »